... et bien sur ma KTM je l'ai trouvée
Comme beaucoup d'histoires, celle-ci ne sert bien sûr à rien, mais ça ne m'empêchera pas de vous la raconter
Tout commence l'autre jour quand je me décide à contrôler le jeu aux soupapes de mon orange à 4 temps.
Les possesseurs de cylindres à trous qui puent ne peuvent pas comprendre ... je les laisserai donc au ressoudage et autre regonflage de la bosse proéminente qu'ils portent généralement à droite !
Donc disais-je, après avoir déshabillé l'autrichienne et rangé le bidon je soulève le couvre culasse armé de mes cales d'épaisseurs.
Au bilan, un jeu trop faible de 1/100 sur une des soupapes d'échappement, comme je suis plein d'allant je décide de pousser plus loin et de libérer la distribution de sa chaîne, ce qui me permettra de déposer les arbres !
Pas de soucis jusque là, repères alignés, vis de blocage du vilo en place, tendeur démonté ... tout vient tout seul ... je poursuis donc avec entrain ...
Je fais sauter les pastilles, je jauge ... et finalement une habile inversion devrait permettre de tout faire rentrer dans les limites ... reste donc plus qu'à opérer un retrait, enfin je devrai dire un remontage dans l'ordre.
Fichtre diantre comme dirait le baron rouge
... la chaine ne veut plus retrouver son mou originel !!!
... Sous le coup de l'émotion, j'opte pour le mauvais choix, là où un simple démontage de patin fixe aurait certainement suffit, j'opte pour exercer une petite rotation du vilo en actionnant manuellement et néanmoins vigoureusement la roue ...
Certainement un excès de vigueur, la chaine vient bien en douceur... mais le doute m'habite ... et si j'avais fait plus d'un tour ???
Pour mémoire j'en était resté au cycle à 4 temps suivant :
Sur quel PMH (point mort haut) suis-je ? fin de compression ou fin d'échappement ? ... pas de risque de collision, mais en allumant à la fin de l'échappement ça risque de moins bien marcher
Ne voulant point faire sauter le carter d'allumage de la belle, n'étant pas certain de pouvoir étancher ensuite d'un joint neuf, je décide de traquer l'étincelle ...
... et c'est là que je découvre que finalement la merveille de technologie joue dans une finesse toute teutonne
... mais si ça se trouve c'est pareil pour une cocoricomobile ou une bridée du soleil levant ...
Je constate donc qu'une étincelle jaillit à chaque remontée du piston ... quelle vitalité !!!
Le phénomène que je ne connaissait pas
se nomme "Allumage à étincelle perdue"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d'allumage_%C3%A0_%C3%A9tincelle_perdue
Génial, ça règle mon inquiétude de PMH sur l'allumage ... mais un nouveau doute suit le premier ...
Avec un carbu, pas de soucis, l'essence arrive avec la dépression donc forcément pendant la phase d'admission ... mais avec l'injection
... faudrait pas que la foutue pompe, guidée par une information biaisée, balance la purée au mauvais moment
Je suppose que c'est la mesure de la dépression, où une info de débitmètre qui déclenche les hostilités, auquel cas ça ne change rien par rapport à un carbu
Je remonte donc en me rassurant du fait que j'ai au pire une chance sur deux ...
... mais ça m'a quand même fait chaud au cœur quand elle a de nouveau craqué !!! ... la théorie c'est génial mais la pratique c'est encore mieux